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Entre les lignes – Ce que la littérature risque en architecture

Jeudi 16 janvier - 19 heures
Entre les lignes : variations sur l’espace textuel
Dans le cadre des manifestations scientifiques proposées à la Maison de l’architecture Ile-de-France, le séminaire « Entre les lignes : variations sur l’espace textuel » se propose de réfléchir sur les liens qu’entretiennent littérature et architecture. Le livre comme espace habité, autant que l’architecture à découvrir par les mots, impliquent des chevauchements de pensées théoriques, poétiques ou techniques : ces deux disciplines ont bien en commun l’espace. Ce cycle de dix interventions projette d’élaborer une pensée transversale en sollicitant plusieurs domaines, au cours d’interventions en binômes ou plus : architecture, philosophie, littérature, arts plastiques et graphiques.
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Séance #3 – Ce que la littérature risque en architecture
Par Jac Fol, Giulia Tellier, Marco Assenato
Le jeudi 16 janvier 2020 à 19 heures
La séance va s’employer à explorer ce que la licence littéraire concèderait à l’architecture, à partir d’une rapide mais néanmoins nécessaire esquisse de l’éventail des formes littéraires utilisées par les architectes – du texte normatif à la poésie. Pour ce faire,  on  profitera de deux  ouvrages fondamentaux déjà un peu anciens : la seconde traduction en 1989 par Marc Jimenez et Eliane Kaufholz de la Théorie esthétique d’Adorno (Paris, Klincksieck , traduit de 1970-1973), et la remarquable théorie littéraire, ouvrage international et collectif, également sortie en 1989 (Paris, PUF). Pointant une vraisemblance légitimante, le miracle ou le désastre de quelques écritures, cette exploration portera sur les vertus littéraires des discours architecturaux, leurs formes substantielles de liberté, et leurs fictions historiennes.
Ainsi, puisque le discours est toujours un ordre, injonction et organisation, nous envisagerons les formes de sommations [mises en demeure] que les écritures de faits architecturaux pourraient envier aux faits littéraires. On établira donc une distinction entre écrits « disciplinaires » (relevant des dispositifs de contrôle décryptés par Foucault) et écrits a priori « indisciplinés » et on abordera trois cas d’architectes écrivant contemporains qui témoignent de la potentialité de l’écriture comme « solution de continuité » (Pierre Hebbelinck, Luca Merlini et Jean-Christophe Quinton).
Cela nous amènera à deux questions primordiales que sont d’une part l’adhésion de la littérature au réel, et ses modalités, d’autre part la prédominance de la « narration » : au fond, ce qui joue toujours et encore, c’est d’avoir des choses à raconter. Assurant par là transmission, voire reproduction.
[Communiqué de presse]
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Entrée libre
Merci de bien vouloir vous inscrire à l’adresse : inscription@maisonarchitecture-idf.org
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